Je tiens à remercier sincèrement tous ceux qui sont venus au lancement de mes "Propos importuns". Écrire est pour moi une véritable passion, mais ce feu qui m’anime serait éteint depuis longtemps s’il n’y avait pas les lecteurs au bout du long processus de l’écriture. On écrit seul, bien entendu, mais tout écrivain, et tout artiste évidemment, même si certains prétendent le contraire, ont besoin de savoir que leurs œuvres seront entendues, vues ou lues. Un lancement est un accouchement : c’est souvent douloureux, mais c’est le début d’un long voyage. Alors merci d’être venu m’accompagner pour ce grand départ.
Je voudrais en profiter pour dire un mot sur mon livre : si je devais le résumer en quelques mots, je choisirais certainement cette phrase de Nietzsche que j’ai adoptée comme ma devise : « Nuire à la bêtise ». Comme je le mentionne dans ma note au tout début des "Propos importuns", j’ai écrit ce livre au fil des jours, en réponse à une absurdité de l’actualité, sur le vif d’une émotion ou à partir d’une réflexion sur la condition humaine. Je l’ai rédigé parfois en riant, souvent pour ne pas crier et quelquefois pour ne pas pleurer. Ce livre est donc ma façon de prendre les armes pour défendre ce que j’aime profondément : la liberté, les arts, l’intelligence et la justice. Pour moi, être pacifique ne veut pas dire accepter toutes les niaiseries et ceux qui les défendent. Pour moi, être libre est un privilège qui vient avec une responsabilité : combattre ceux qui se croient les maîtres et ceux qui sont contents de leur obéir.
En terminant, j’aimerais donner quelques précisions sur l’œuvre en couverture. Il s’agit d’une peinture de Jacopo Amigoni intitulée Jaël et Siséra et qui date de 1739. Pour ceux qui ne le sauraient pas, l’inspiration de cette œuvre est "Le Livre des juges" de la Bible hébraïque. En résumé, un homme nommé Siséra se cache de ses ennemis chez ses anciens alliés. Une femme nommée Jaël le cache dans sa tente, lui donne du lait, le couvre d’un drap avant de lui enfoncer un piquet de tente dans la tête quand il est endormi! Évidemment, le choix de cette œuvre n’a rien à voir avec la religion ou les femmes. En réalité, je l’ai choisie parce que je remarque tous les jours que nous sommes des Siséra : beaucoup de gens profitent de notre sommeil pour nous enfoncer des pieux dans la tête…
C’est pourquoi je nous souhaite de bonnes lectures et, bien entendu, une vigilance constante pour éviter les pieux!
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